Perceptions des dentistes touchant la prestation de soins dans les établissements de soins prolongés

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Plus de 25 ans se sont écoulés depuis que les perceptions des dentistes de la Colombie-Britannique touchant la prestation des soins dans des établissements de soins prolongés ont fait l'objet d'une étude. Étant donné que la population vieillit et que les aînés sont plus nombreux à conserver leurs dents, il est important de se pencher sur les attitudes et les perceptions des dentistes actuels.

SOMMAIRE

Objectifs : Comparer les perceptions des dentistes de la C.-B. touchant leurs décisions de fournir des traitements dans les établissements de soins prolongés et étudier les changements qui se sont produits depuis 1985 dans les attitudes des dentistes qui traitent les aînés dans ces établissements.

Matériel et méthodes : En 2008, on a choisi au hasard des dentistes dans toute la C.-B. en leur demandant de remplir le même questionnaire qu'on avait présenté à des dentistes de Vancouver en 1985, puis on a analysé les attitudes des dentistes actuels, ainsi que l'évolution de leurs perceptions et de leurs tendances au fil des ans.

Résultats : Sur les 800 dentistes de la C.-B. sollicités en 2008, 234 ont répondu (un taux de réponse de 29.3 %). Seulement 15 % des répondants du sondage de 2008 offraient des traitements dans des établissements de soins prolongés, alors que 21 % avaient cessé d'y offrir des services. Parmi ceux qui offraient des soins, les points importants pris en compte étaient la formation continue en gériatrie, la présence d'une équipe dentaire et la rémunération à l'acte. Les raisons le plus souvent évoquées pour décider d'offrir des services dans des établissements de soins prolongés étaient l'augmentation du nombre de patients servis et l'élargissement de la pratique clinique. Les dentistes qui avaient cessé de traiter des patients dans des établissements de soins prolongés ont déclaré qu'à leur avis, traiter des aînés n'est guère rémunérateur et est insatisfaisant sur le plan professionnel. De 1985 à 2008, les perceptions ont grandement évolué. Plus particulièrement, les dentistes qui ont répondu au sondage de 2008 et qui n'avaient jamais offert de services dans des établissements de soins prolongés étaient plus susceptibles que les dentistes sondés en 1985 de percevoir les difficultés d'ordre administratif et le manque de gain financier comme des obstacles. De plus, la proportion des dentistes possédant une formation avancée en gériatrie a diminué, passant de 32 % en 1985 à 14 % en 2008.

Conclusion : Les dentistes qui n'offraient pas de soins aux résidents des établissements de soins prolongés en 2008 semblent plus susceptibles d'être dissuadés par les difficultés d'ordre administratif et les coûts financiers que ceux qui n'offraient pas ces soins en 1985. De plus, peu de dentistes ont une formation en gériatrie. La formation continue, le travail avec une équipe dentaire et la rémunération à l'acte sont d'importants facteurs pour les dentistes qui offrent des soins dans ces établissements.



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