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- Bien que la tomodensitométrie médicale soit la technique d’imagerie privilégiée pour l’examen des anomalies des tissus durs du squelette craniofacial et des mâchoires, la tomographie volumique à faisceau conique (TVFC) pourrait désormais être la méthode de choix, car cette technique réduit les doses de rayonnement.
- La TVFC ne devrait toutefois pas être utilisée de routine pour le diagnostic de la carie dentaire, de maladies parodontales ou d’inflammations périapicales, ni pour l’évaluation du squelette craniofacial ou des tissus mous. De même, dans le cas particulier de l’orthodontie, on ne devrait pas avoir recours de routine à la TVFC et à large volume pour le diagnostic ou le suivi des traitements.
- La TVFC devrait être utilisée lorsque la radiographie par projection classique ne fournit pas suffisamment d’information pour établir le plan de traitement. Pareilles situations cliniques pourraient inclure l’évaluation d’une affection persistente, la localisation de dents incluses ou qui n’ont pas encore fait éruption ou l’évaluation de fentes palatines, d’un traumatisme dentoalvéolaire et de certains cas d’implants.
- Afin de maintenir la dose de rayonnements au niveau le plus bas qu’il soit raisonnablement possible d’atteindre, on devrait utiliser le volume le plus faible pour chaque tâche d’imagerie.
- Enfin, afin de réduire la dose d’exposition, l’opérateur devrait optimiser l’appareil de TVFC avant son utilisation, en tenant compte des facteurs techniques, de la taille des voxels et du nombre d’incidences acquises.
Raisons pour recommander cet article :
Ces lignes directrices sont fondées sur des données probantes. De fait, il s’agit du premier et, à l’heure actuelle, du seul document fondé sur des données probantes qui énonce des directives sur l’utilisation de la TVFC en dentisterie. J’apprécie également le fait que ces lignes directrices ne reflètent pas les opinions et l’expérience d’un seul clinicien au sujet de cette technologie.
Dérivés de la matrice amélaire pour la régénération des tissus parodontaux
La Dre Debora Matthews est chef de la Division de parodontie à la Faculté de médecine dentaire de l’Université Dalhousie. La Dre Matthews, une conseillère de rédaction du JADC, recommande :
Esposito M, Grusovin MG, Papanikolaou N, Coulthard P, Worthington HV. Enamel matrix derivative (Emdogain®) for periodontal tissue regeneration in intrabony defects. Cochrane Database of Systematic Reviews 2009, Issue 4. Art. No.: CD003875. DOI: 10.1002/14651858.CD003875.pub3.
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Points clés :
- Les dérivés de la matrice amélaire (DMA) contiennent des protéines (dérivées de dents de porc en formation) qui favoriseraient la régénération des tissus parodontaux détruits par la maladie. Selon cette recension systématique et méta-analyse, l’application de DMA associée au débridement chirurgical a sensiblement amélioré le niveau d’attache parodontale (1,1 mm) et réduit la profondeur au sondage (0,9 mm) après 1 an, par comparaison au traitement placebo ou témoin.
- Cependant, aucune donnée n’indique que les DMA peuvent restaurer des dents plus abîmées, que le degré de régénération tissulaire est cliniquement significatif ou que les patients préfèrent le traitement par DMA pour des raisons esthétiques.
- De plus, les auteurs notent que l’utilisation de membranes barrières (régénération tissulaire guidée ou RTG) a entraîné une hausse statistiquement significative de la rétraction par comparaison aux DMA, et que le groupe traité par RTG a présenté nettement plus de complications postopératoires.
Raisons pour recommander cet article :
Le traitement idéal de la perte de tissus causée par une maladie parodontale est celui qui permettrait de rétablir la forme et la fonction initiales des tissus. Il a été démontré que de nombreuses techniques chirurgicales peuvent favoriser la régénération des tissus parodontaux, notamment la RTG, la greffe osseuse et l’utilisation de DMA. Selon d’autres revues Cochrane, l’efficacité de la RTG et de la greffe osseuse ne serait que légèrement supérieure à celle du débridement avec lambeau libre. Donc, malgré les progrès réalisés dans le domaine de la régénération, la technique de référence reste toujours à définir.
Matériaux dentaires
Le Dr N. Dorin Ruse est directeur du Département des biomatériaux à la Faculté de médecine dentaire de l’Université de la Colombie-Britannique. Le Dr Ruse, un conseiller de rédaction du JADC, recommande ces 2 rapports de synthèse :
Article 1 : Hickel R. Trends in materials science from the point of view of a practicing dentist. J Eur Ceram Soc. 2009;29(7):1283-9.
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Raisons pour recommander cet article :
- Le Dr Hickel est un dentiste et un chercheur réputé, dont le dossier de publications est éloquent (> 100 articles, quelque 1 600 citations). Cet article, qui porte principalement sur les résines composites et les céramiques dentaires, est bien écrit et bien référencé et il renferme une abondance de renseignements utiles pour le dentiste praticien.
- Les discussions et illustrations sur la durée de vie des amalgames, des composites et des inlays en céramique, ainsi que sur les causes d’échec de ces matériaux, peuvent être très utiles durant la planification du traitement. La revue examine brièvement les questions de biocompatibilité, les ciments dentaires, les adhésifs dentaires, les matériaux endodontiques et les céramiques CAO/FAO. On y traite également de l’importance de l’«art de la dentisterie», c.-à-d. du rôle du dentiste dans le succès ou l’échec des matériaux.
- Enfin, j’ai apprécié le fait que l’auteur insiste sur l’importance d’instruire non seulement les étudiants, mais aussi les dentistes et les enseignants.
Article 2 : Breschi L, Mazzoni A, Dorigo ED, Ferrari M. Adhesion to intraradicular dentin: a review. J Adh Sci Tech. 2009;23(7-8):1053-83.
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Raisons pour recommander cet article :
J’ai trouvé cet article de synthèse excellent, car il présente une discussion détaillée et pertinente sur tous les aspects qui influencent la difficulté clinique de lier des tenons radiculaires en composite (fibre posts) à la dentine intraradiculaire. Cet article est organisé de façon méthodique et il est bien référencé et bien illustré – une ressource précieuse pour quiconque s’intéresse à cet aspect de la dentisterie.
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