JADC Express Numéro 1, 2012

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Numéro 1, 2012

Un service aux membres destiné à vous renseigner sur de nouvelles publications importantes, utiles à votre pratique.

 

Bienvenue au JADC Express de 2012!

Dans cette première édition de l'année, les membres du groupe d'experts du JADC recommandent 4 articles touchant le domaine de la dentisterie pédiatrique.

Les articles publiés portent sur les appareils de rétention, l'efficacité des modes d'application topique du fluorure, les troubles respiratoires du sommeil chez les enfants et les lignes directrices du Royaume-Uni touchant l'utilisation des couronnes en acier inoxydable pour les molaires primaires.

Le JADC tient à remercier chaleureusement les éditeurs des articles sélectionnés qui ont accepté de donner accès gratuitement aux articles intégraux jusqu'au 2 avril 2012. Veuillez suivre les liens dans l'encadré Notes et nouvelles pour en savoir davantage sur ces publications.

Le JADC Express s'efforce d'être une source viable d'informations crédibles, actuelles et cliniquement significatives. Une autre innovation en 2012 consistera à publier des articles d'importance majeure dans la littérature dentaire, articles que nos experts jugent être aussi pertinents aujourd'hui qu'ils l'étaient lors de leur publication originale.

Enfin, l'année 2012 promet d'être passionnante relativement à notre nouveau projet, le JADC-OASIS. Nous sommes à la recherche de bénévoles pour commenter de brèves consultations de 3 minutes sur les interactions médicamenteuses et les urgences dentaires. Nous en sommes actuellement aussi à créer des groupes d'experts détenant des diplômes en médecine ou ayant des antécédents dans les sciences de la vie. Sans doute y a-t-il des dentistes dont les conjoints, des parents ou des connaissances seraient disposés à offrir leur expertise au profit de nos consultations touchant la médecine. Si l'un ou l'autre de ces projets vous intéresse, veuillez me joindre par téléphone ou courriel.

Cordialement,

Dr John P. O'Keefe
Rédacteur en chef du JADC
jokeefe@cda-adc.ca




   

Appareils de rétention Hawley

Le Dr James Noble est orthodontiste à l'Hôpital de réadaptation pour enfants Holland Bloorview de Toronto; il exerce également dans un cabinet privé d'orthodontie de Toronto. Le Dr Noble recommande :

Shawesh M, Bhatti B, Usmani T, Mandall N. Hawley retainers full- or part-time? A randomized clinical trial. Eur J Orthod. 2010;32(2):165-70.

L'accès à la version intégrale de cet article est expiré.

 

Perle clinique du JADC : Il est cliniquement acceptable de recommander aux patients en orthodontie de ne porter les appareils de rétention Hawley que la nuit.

Points clés :

  • Cet essai clinique randomisé a comparé 2 protocoles de rétention orthodontique chez 67 patients : port d'un appareil de rétention inférieur et supérieur de type Hawley la nuit seulement pendant 1 an ou port de l'appareil toute la journée pendant 6 mois puis uniquement durant la nuit durant une autre période de 6 mois.
  • Les modèles d'étude ont été réalisés au début et à la fin du traitement, puis 1 an après la fin du traitement. Des compas numériques ont été utilisés pour mesurer l'irrégularité (selon l'indice d'irrégularité de Little) et le degré d'encombrement du segment labial supérieur et inférieur; des tests de t ont été utilisés pour évaluer les différences entre chaque groupe.
  • Un an après la fin du traitement, aucune différence statistiquement significative n'a été observée entre les 2 protocoles de rétention, quant à l'irrégularité ou à l'encombrement du segment labial (p > 0,05).
  • Comme les 2 protocoles se sont révélés aussi efficaces durant la période d'un an, il semble qu'il serait cliniquement acceptable que les patients ne portent leur appareil de rétention que la nuit.

Pourquoi recommander cet article :

Bien que les protocoles de rétention peuvent varier considérablement d'un orthodontiste à l'autre, il existe peu de données comparant le mouvement et la stabilité des dents après différents traitements. Cette étude bien conçue et bien menée n'indique aucune différence dans le taux de récidive postorthodontique, entre les personnes qui ont porté leur appareil de rétention Hawley toute la journée et celles qui l'ont porté uniquement la nuit.

Le port d'appareils de rétention Hawley durant le jour peut être gênant pour les patients, puisque cet appareil rend la parole plus difficile et exige plus d'efforts pour le maintien de l'hygiène buccodentaire, que le fil labial de l'appareil Hawley est visible et qu'il y a plus de risque de le perdre. Sur la base des résultats de cette étude, il semble raisonnable de conseiller aux patients de ne porter leur appareil Hawley que la nuit. Les auteurs mettent toutefois les cliniciens en garde contre l'extrapolation des résultats de cette étude aux appareils de rétention formés sous vide.

   

Efficacité des modes d'application topique de fluorure

La Dre Alyssa Hayes est une résidente inscrite au programme de santé dentaire publique de l'Université de Toronto.

Le Dr Carlos Quiñonez est directeur du programme de santé dentaire publique de l'Université de Toronto et un membre du Comité des affaires cliniques et scientifiques de l'ADC.

Les Drs Hayes et Quiñonez recommandent :

Marinho VCC. Evidence-based effectiveness of topical fluorides. Adv Dent Res. 2008;20(1):3-7.

L'accès à la version intégrale de cet article est expiré.

Perle clinique du JADC : Tous les modes d'application topique de fluorure (dentifrice fluoré, rince-bouche, gel et vernis) sont efficaces pour réduire la carie chez les enfants et les adolescents. La réduction est encore plus grande lorsque l'usage du dentifrice fluoré est combiné à d'autres méthodes et que l'on augmente la concentration et la fréquence d'application.

Points clés :

  • Cet article résume un vaste ensemble de connaissances en présentant les résultats de 7 revues systématiques Cochrane sur des fluorures topiques (> 65 000 enfants et adolescents ayant participé à plus de 130 essais contrôlés).
  • Les 4 modes d'application topique de fluorure (dentifrice fluoré, rince-bouche, gel et vernis) se sont révélés efficaces, qu'il y ait ou non fluoration du réseau municipal d'alimentation en eau.
  • Les taux de cas évités (pourcentage de réduction de la carie) ont été de 24 % (dentifrice fluoré), 26 % (rince-bouche), 28 % (gel) et 46 % (vernis).
  • Les dentifrices fluorés constituent le mode d'application le plus facilement utilisable et le plus accepté chez les jeunes.
  • L'effet du traitement a été plus marqué chez les enfants qui présentaient au départ des taux de carie plus élevés, de même que lorsque la fréquence d'application ou la concentration du produit ont été augmentées.

Pourquoi recommander cet article :

Les 7 revues Cochrane résumées dans cet article représentent le plus vaste ensemble de données disponibles et sont considérées comme la référence en matière décisionnelle. Les données à l'appui de l'utilisation des fluorures topiques sont présentées en regard d'un seul résultat (taux de cas évités), ce qui permet d'établir des comparaisons valables entre les divers modes d'application. Les taux de réduction de la carie observés soulignent l'importance des fluorures topiques dans les programmes de prévention et la pratique clinique.

   

Troubles respiratoires du sommeil chez les enfants

La Dre Fernanda Almeida est professeure adjointe en orthodontie et en dentisterie pédiatrique à l'Université de la Colombie-Britannique. La Dre Almeida recommande :

Huynh NT, Morton PD, Rompré PH, Papadakis A, Remise C. Associations between sleep-disordered breathing symptoms and facial and dental morphometry, assessed with screening examinations. Am J Orthod Dentofacial Orthop. 2011;140(6):762-70.

L'accès à la version intégrale de cet article est expiré.

Perle clinique du JADC : Les dentistes peuvent jouer un rôle important dans la détection des facteurs de risque anatomiques et des symptômes des troubles respiratoires du sommeil chez des patients pédiatriques en bonne santé.

Points clés :

  • Cet article examine la prévalence des symptômes des troubles respiratoires du sommeil (TRS) chez les enfants et leur lien avec la morphologie craniofaciale.
  • Les symptômes des TRS chez les enfants sont associés à une hypertrophie adénoamygdalienne, à un visage long et étroit (type dolichofacial, grand angle du plan mandibulaire, palais étroit, encombrement important des maxillaires inférieur et supérieur), à des allergies, à des rhumes fréquents et à une respiration habituellement buccale.
  • Les auteurs de cette étude ont examiné les caractéristiques d'une population pédiatrique générale (et non d'enfants malades) traitée dans une clinique d'orthodontie en milieu universitaire. Cet échantillon de patients est probablement assez comparable au bassin de patients de bon nombre de cliniciens, ce qui contribue à l'applicabilité et à l'utilité de cet article pour les cliniciens.
  • Cet article est bien écrit et les limites imputables à la petite taille et à la qualité de l'échantillon sont examinées de façon critique. Les TRS sont un nouveau domaine d'étude et cet article est un important complément aux ouvrages existants.

Pourquoi recommander cet article :

Le domaine des troubles pédiatriques du sommeil et le rôle des dentistes dans ce domaine sont encore mal définis. À l'heure actuelle, la plupart des cabinets dentaires n'offrent aucun service de dépistage, d'évaluation ou de traitement des TRS. Cependant, les dentistes manifestent un intérêt croissant pour ce domaine. La prise en charge des patients pédiatriques s'améliorera lorsque davantage de cliniciens seront renseignés sur les signes et symptômes potentiels de TRS (et les caractéristiques craniofaciales qui y correspondent) que peuvent présenter leurs patients. Malgré une pénurie relative de données sur l'efficacité des traitements orthodontiques dans la prise en charge des TRS, les dentistes peuvent aider les médecins à déceler les signes et les symptômes des TRS chez les jeunes patients. La prise en charge de ces patients pourrait se faire conjointement avec un pneumologue pédiatrique et une démarche thérapeutique pourrait être élaborée en fonction des besoins particuliers.

   

Lignes directrices du Royaume-Uni touchant l'utilisation des couronnes en acier inoxydable sur les molaires primaires

La Dre Jennifer MacLellan est professeure adjointe en dentisterie pédiatrique de l'Université Dalhousie et dentiste pédiatrique membre du personnel au Département de médecine dentaire, Centre de soins de santé IWK, à Halifax (Nouvelle-Écosse). La Dre MacLellan recommande :

Kindelan SA, Day P, Nichol R, Willmott N, Fayle SA; British Society of Paediatric Dentistry. UK National Clinical Guidelines in Paediatric Dentistry: stainless steel preformed crowns for primary molars. Int J Paediatr Dent. 2008;18 Suppl 1:20-8.

L'accès à la version intégrale de cet article est expiré.

Perle clinique du JADC : Selon les études examinées dans cet article, les couronnes en acier inoxydable sont supérieures, en termes de longévité et de durabilité, aux restaurations à l'amalgame, en verre ionomère et en résine composite.

Points clés :

  • Cet article présente un résumé concis des études qui ont servi à l'élaboration des lignes directrices cliniques sur l'utilisation des couronnes en acier inoxydable (CAI) sur les molaires primaires au Royaume‑Uni.
  • Bien qu'il s'agisse en grande majorité d'études rétrospectives, il ne faudrait pas y voir un manque de preuves quant à l'efficacité de ce mode de traitement.
  • Il existe de nombreuses indications, et relativement peu de contre-indications, concernant la mise en place de CAI et de couronnes métalliques préformées.
  • Les CAI sont considérées comme la restauration de choix pour les molaires primaires qui présentent des caries sur 2 surfaces (ou sur une surface si les lésions carieuses sont importantes), ainsi qu'après un traitement pulpaire.
  • Les CAI devraient fortement être envisagées pour le traitement de molaires qui présentent des anomalies du développement, une attrition ou une décalcification et lorsque le traitement est pratiqué sous anesthésie générale ou est destiné à des patients ayant des besoins spéciaux.
  • Malgré les données corroborant la longévité des CAI, la majorité des dentistes généralistes n'utilisent pas cette technique à cause d'un manque d'expérience clinique.

Pourquoi recommander cet article :

Ayant été incapable de trouver des articles plus récents sur ce sujet, j'estime que les études classiques appuyant l'usage continu des CAI et des couronnes préformées pourraient intéresser des collègues. Cet article en particulier présente un aperçu clair des indications, des contre-indications ainsi que des techniques de préparation et de mise en place des CAI. Les lignes directrices de l'American Academy of Pediatric Dentistry (également adoptées par l'Académie canadienne de dentisterie pédiatrique) formulent des recommandations similaires.

Bien que la préparation des CAI soit enseignée à tous les étudiants en médecine dentaire, les données indiquent que l'utilisation de cette technique par les dentistes généralistes est très faible. Cette technique n'est pourtant pas plus complexe que les restaurations intracoronaires de classe II et elle peut toujours être considérée comme la restauration de choix dans bon nombre de situations cliniques. Malgré un nombre limité d'études publiées sur le sujet, je déconseillerais l'utilisation de la technique de Hall en remplacement de la technique classique de préparation et de mise en place de la couronne.

Je recommanderais également 3  articles classiques de Messer et Levering qui décrivent la longévité des CAI en fonction de l'âge du patient au moment de leur mise en place et en comparaison des restaurations intracoronaires.

Ressources connexes :

  • Levering NJ, Messer LB. The durability of primary molar restorations: I. Observations and predictions of success of amalgams. Pediatr Dent. 1988;10(2):74-80.
  • Messer LB, Levering NJ. The durability of primary molar restorations: II. Observations and predictions of success of stainless steel crowns. Pediatr Dent. 1988;10(2):81-5.
  • Levering NJ, Messer LB. The durability of primary molar restorations: III. Costs associated with placement and replacement. Pediatr Dent. 1988;10(2):86-93.




 


Le JADC est l'organe officiel de l'Association dentaire canadienne, offrant un dialogue entre l'association nationale et la communauté dentaire. Il sert à publier d'intéressants articles scientifiques et cliniques et à informer les dentistes sur des sujets importants pour la profession.



NOTES ET NOUVELLES

Jetez un coup d'œil aux publications qui paraissent dans ce numéro

Journal of Clinical Periodontology
(éditeur : Wiley-Blackwell)

The International Journal of Prosthodontics
(éditeur : Quintessence Publishing)

Journal of Oral Rehabilitation
(éditeur : Wiley-Blackwell)

The International Journal of Oral & Maxillofacial Implants
(éditeur : Quintessence Publishing)


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