The Changing Relations between the Allied Disciplines(L'évolution des rapports entre disciplines connexes)

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Les rapports entre la discipline de la prosthodontie et ses disciplines connexes, la chirurgie buccale et maxillofaciale et la parodontie, ont été marqués par 3 périodes distinctes : l'ère précédant l'osséointégration, l'ère Brånemark et l'avenir.L'ère précédant l'osséointégration fut caractérisée par ce qui fut désignée la chirurgie préprothétique. Des praticiens ayant des aptitudes en chirurgie furent recrutés pour aider à résoudre des problèmes prothétiques difficiles, liés notamment au traitement de maxillaires inférieurs édentés. En général, 2 types de procédures étaient alors pratiquées : l'ablation chirurgicale des éléments faisant obstacle au traitement prothétique et les tentatives d'augmentation de la zone servant de support à la prothèse.L'élimination des obstacles consistait entre autres à enlever l'excédent de la zone de contre-dépouille, à supprimer les tori et les freins et à refermer les ouvertures. Quant à l'augmentation de la zone de support, elle faisait appel à diverses formes de vestibuloplastie et de méthodes visant à accroître la hauteur de la crête alvéolaire par des greffes osseuses ou des matériaux alloplastiques.Ces procédures n'ont malheureusement connu qu'un succès mitigé, car elles ne permettaient pas de corriger la cause du problème, c.-à-d. la résorption de la crête alvéolaire. Seule l'amélioration des rapports intermaxillaires aurait pu permettre d'obtenir une amélioration durable en vue de la construction de la prothèse.Cette période a aussi été marquée par les premières tentatives de chirurgie implantaire, lesquelles reposaient toutefois sur des fondements scientifiques rudimentaires. Il n'est donc pas étonnant que ces procédures se soient le plus souvent soldées par un échec (parfois spectaculaire), et ceci a eu pour effet de faire naître un grand scepticisme au sein de la collectivité clinique, à l'égard de tout nouveau système d'implantation proposé.C'est dans ce contexte que le système d'osséointégration Brånemark fut introduit en Amérique du Nord, en 1982, dans le cadre de la Conférence de Toronto organisée par le Dr George Zarb. Ce système faisait appel à une technique chirurgicale extrêmement prudente, qui avait pour but de réduire au minimum les risques d'échec chez les praticiens peu expérimentés et d'éviter ainsi que soit réservé à cette nouvelle technique le même jugement qui avait été porté à l'égard des techniques précédentes.Des études répétées ont été organisées dans 4 centres d'Amérique du Nord, et une première formation a été offerte à des spécialistes en chirurgie et en prosthodontie. Des parodontistes n'ont pas tardé à se joindre à l'équipe chirurgicale, ce qui a permis d'améliorer sensiblement les techniques chirurgicales, notamment sur le plan esthétique du traitement des tissus mous.Depuis les débuts de l'ère Brånemark, des progrès considérables ont été réalisés dans les techniques d'implantation, la recherche et l'enseignement. Ainsi, à la suite de l'élargissement de l'enseignement, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des universités, les dentistes généralistes sont aujourd'hui nombreux à offrir des services d'implantation.Les traitements faisant appel aux implants ont en outre connu un essor rapide, sans qu'il y ait diminution marquée de leur succès clinique. Qui plus est, les techniques modernes permettent aujourd'hui de mettre en place des implants dans les sites d'extraction et de procéder à une mise en charge immédiate — 2 notions que l'on croyait auparavant impossibles.ll est probable que l'avenir sera marqué par un usage accru de méthodes d'imagerie assistées par ordinateur et de guides pour la mise en place des implants, techniques qui seront améliorées par l'utilisation de protéines morphogénétiques osseuses et de substituts osseux. Enfin, le génie tissulaire offrira la possibilité de repousse osseuse, ce qui rendra possiblement inutile la majeure partie des services de prosthodontie.