Contexte : Contrairement à la situation pour les restaurations à l'amalgame, la réalisation de contacts proximaux acceptables avec des restaurations composites postérieures peut s'avérer difficile. Les contacts proximaux qui ne sont pas tout à fait idéaux peuvent causer du foulage alimentaire, ce qui peut provoquer une formation de caries et des problèmes parodontaux. Objectif : Cette étude avait pour but d'évaluer la qualité des contacts proximaux des restaurations composites postérieures effectuées selon 4 techniques de mise en place. Méthodes : Soixante-quinze (75) dents en ivorine montées, atteintes de caries MOD importantes et standardisées ont été divisées en 5 groupes de 15 dents chacune. Les dents de 4 de ces groupes ont été restaurées à l'aide d'un composite, et celles du groupe restant, à l'aide d'un amalgame. Pour la restauration des 4 groupes au composite, on a utilisé la technique classique du coin de bois et de la matrice (Groupe 1), la technique avec un accessoire à embout lumineux (Groupe 2), la technique avec un instrument à main Contact Pro (Groupe 3) et la technique avec des inserts Beta Quartz en céramique (Groupe 4).Toutes les restaurations ont été effectuées dans des conditions cliniques simulées. Les normes d'évaluation des contacts proximaux ont été établies en préparant 4 modèles d'étude dentaires, chaque modèle ayant un type de contact proximal (ouvert, pas suffisamment serré, idéal et trop serré). Toutes les dents restaurées ont été peintes soigneusement avec du vernis à ongles opaque, à l'exception des zones de contact, afin de dissimuler le type de restauration et, par conséquent, d'assurer une évaluation impartiale de la part des évaluateurs. Trois cliniciens expérimentés ont évalué indépendamment la qualité des contacts proximaux de toutes les dents restaurées (un total de 150 contacts) selon les 4 types de contacts exemplifiés par les modèles d'étude dentaires. En cas de désaccord, les cliniciens ont réévalué ensemble le contact visé.Résultats : Parmi les restaurations à l'amalgame, on comptait 5 contacts qui n'étaient pas suffisamment serrés, 20 qui étaient idéaux et 5 qui étaient trop serrés. Le Groupe 1 des restaurations composites avait un total de 25 contacts ouverts et de 5 contacts qui n'étaient pas suffisamment serrés; le Groupe 2 des restaurations composites avait 3 contacts ouverts, 13 contacts qui n'étaient pas suffisamment serrés et 14 qui étaient idéaux; le Groupe 3 des restaurations composites avait 11 contacts qui n'étaient pas suffisamment serrés et 19 qui étaient idéaux; le Groupe 4 des restaurations composites avaient 3 contacts qui n'étaient pas suffisamment serrés et 27 qui étaient idéaux. Aucun des contacts composites n'a été jugé comme étant trop serré.Conclusions : L'utilisation d'inserts (Groupe 4) a eu un taux de contacts proximaux acceptable dans les restaurations composites postérieures, résultat supérieur aux 3 autres techniques de restauration (90 % vs 0 %, 47 % et 63 % pour les Groupes 1, 2 et 3 respectivement).