Objectif : Déterminer si la prévalence des maladies respiratoires chez les étudiants et les résidents en médecine dentaire varie avec leur degré d'exposition à l'environnement de la clinique dentaire. Méthodologie : Un questionnaire détaillé a été rempli par 817 étudiants dans 3 facultés de médecine dentaire. Par là, on cherchait à obtenir de l'information au sujet des caractéristiques démographiques, de l'année d'étude dans le programme dentaire, de l'exposition à l'environnement dentaire et aux procédures dentaires, ainsi que des antécédents de maladies respiratoires. Les données obtenues ont été soumises à une analyse de régression logistique multiple et bivariée. Résultats : Les répondants ont signalé avoir contracté les affections respiratoires suivantes pendant l'année précédente : asthme (26 cas), bronchite (11 cas), maladie pulmonaire chronique (6 cas), pneumonie (5 cas) et pharyngite streptococcique (50 cas). Les analyses statistiques bivariées n'ont indiqué aucune association significative entre la prévalence de l'une ou l'autre des affections respiratoires et le nombre d'années passées à la faculté de médecine dentaire, sauf pour l'asthme, pour lequel il existait une prévalence nettement supérieure à 1 des facultés comparativement aux 2 autres. Lorsqu'on a combiné tous les cas de maladie respiratoire en variable composite et qu'on les a soumis à une analyse de régression logistique multivariée en pondérant pour l'âge, le sexe, la race, la faculté de médecine dentaire, les antécédents de tabagisme et la consommation d'alcool, on n'a observé aucune association significative entre l'état respiratoire et l'année d'étude dans le programme dentaire ou l'exposition à un environnement dentaire en tant que patient dentaire. Conclusion : Aucune association n'a été constatée entre la prévalence des maladies respiratoires et le nombre d'années passées par un étudiant dans une faculté de médecine dentaire ou l'exposition antérieure à un environnement dentaire en tant que patient. Ces résultats donnent à penser que l'exposition à l'environnement dentaire n'augmente pas le risque d'infection respiratoire chez les professionnels dentaires en santé.