Fréquence des pharyngoplasties après la réparation primaire des fissures palatines

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Contexte : La fréquence des pharyngoplasties pratiquées après la réparation initiale d'une fissure palatine offre une mesure directe du succès, ou de l'échec, de la chirurgie, relativement au rétablissement de la fonction vélo-pharyngée. Or, on ne s'entend toujours pas sur le moment idéal pour pratiquer cette intervention, ni sur la meilleure technique chirurgicale à utiliser.Objectif : Évaluer les résultats obtenus avec diverses techniques de réparation primaire du palais, et plus particulièrement la fréquence des pharyngoplasties secondaires, et déterminer l'importance – s'il en est – de certaines variables sur ces résultats.Méthodologie : Un groupe de 114 patients présentant des fissures labiales et palatines a été constitué après analyse retrospective des dossiers médicaux de plus de 300 patients consécutifs traités sur une période de 15 ans (1980-1995). L'analyse a porté uniquement sur les patients traités par le même chirurgien ou son résident. Chez tous ces patients, la réparation du palais a été faite en une étape, c.-à-d. qu'il y a eu fermeture simultanée du palais dur et du voile du palais. Les données suivantes ont été recueillies : sexe et date de naissance du patient, type de fissure, technique utilisée pour la réparation initiale, âge au moment de la réparation initiale et date de la pharyngoplastie secondaire (le cas échéant).Résultats : La fréquence globale des pharyngoplasties secondaires a été de 25 % (28 patients), la proportion étant nettement plus élevée chez les garçons (21/63 ou 33 %) que chez les filles (7/51 ou 14 %). La proportion des pharyngoplasties secondaires a aussi varié sensiblement selon le type de fissures, de 50 % (6/12) dans les cas de fissures labiales et palatines bilatérales à 44 % (7/16) pour les fissures du palais dur et du voile du palais, 21 % (8/38) pour les fissures labiales et palatines unilatérales, 20 % (3/15) pour les fissures sous-muqueuses et 12 % (4/33) pour les fissures du voile du palais. Par contre, la technique chirurgicale utilisée lors de la réparation initiale (technique de déplacement vers l'arrière en V-Y ou technique de von Langenbeck) n'a pas eu d'effet significatif sur le taux de pharyngoplastie subséquente, pas plus que l'âge du patient au moment de la réparation primaire, bien que la pharyngoplastie ait été moins fréquente après des réparations primaires pratiquées entre l'âge de 12 et 14 mois.Conclusion : La fréquence de l'insuffisance vélo-pharyngée, qui a été observée dans cette étude après une palatoplastie en une étape, se compare aux résultats publiés précédemment. Il serait intéressant maintenant de comparer les résultats obtenus par les techniques de réparation primaire en 1 et 2 étapes, chez les jeunes patients.