Les stratégies de remplacement de la nicotine visant à faciliter l'abandon du tabac sont-elles sans danger?

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Les obligations professionnelles en matière de lutte contre le tabagisme témoignent de l'importance de ce facteur de risque évitable d'un grand nombre de maladies, dont la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ainsi que les cancers de la bouche, des poumons et autres cancers; notons cependant que les taux de morbidité et de mortalité associés aux maladies vasculaires cérébrales (p. ex., les accidents ischémiques cérébraux) et cardiovasculaires (p. ex., l'infarctus du myocarde) ont tendance à être plus élevés. Diverses sources de remplacement de la nicotine (timbres transdermiques de nicotine, gomme à la nicotine ou vaporisateurs nasaux de nicotine) ont été intégrées aux programmes de désaccoutumance au tabac.La présente analyse vise à mieux renseigner les professionnels sur les différents systèmes d'administration de la nicotine qui sont offerts au Canada, en examinant aussi l'innocuité de ces systèmes. Nous y discutons également du pouvoir pathogène de la nicotine, quelle qu'en soit la source, et des contre-indications liées à l'usage des thérapies de remplacement de la nicotine (TRN).Il convient toutefois de noter que la charge systémique en nicotine générée par la TRN est en général plus faible que lors de la consommation active de tabac. De plus, la nicotine n'est qu'un des milliers de constituants de la fumée de tabac et les thérapies de remplacement de la nicotine ne sont généralement que de courte durée (quelques semaines). Aussi le remplacement de la nicotine est-il considéré comme un outil relativement sûr et efficace pour faciliter le renoncement au tabac.