L’Association internationale de l’invalidité et de la santé buccodentaire (iADH) a publié récemment un document sur les soins spéciaux en dentisterie afin d’aider les formateurs de partout au monde à enseigner aux étudiants en médecine dentaire les connaissances, aptitudes et compétences nécessaires pour s’occuper adroitement des personnes ayant des besoins particuliers.
Ce document d’orientation, préparé en collaboration avec des spécialistes de 32 pays, traite des aspects les plus importants d’un programme de premier cycle sur les soins spéciaux en dentisterie. Il aborde six domaines de compétence :
- le champ des soins spéciaux en dentisterie
- l’accès et les obstacles aux soins buccodentaires pour les personnes handicapées ou d’autres groupes marginalisés
- le consentement
- les aptitudes communicationnelles
- l’incidence d’une déficience, d’une incapacité ou d’un problème systémique sur la santé et les soins buccodentaires
- la prise en charge clinique
Le comité de l’iADH sur l’éducation espère que les facultés de médecine dentaire intégreront ce document dans leur programme actuel, en fonction de leur situation particulière. « Nous croyons que l’amélioration de la formation constitue le premier pas vers l’amélioration de l’accès à des soins pour les patients aux besoins spéciaux », confie le Dr Clive Friedman de London (Ontario) qui, au sein de l’iADH, est membre du comité sur l’éducation ainsi qu’ancien président de l’association et du sous-groupe sur les soins spéciaux en dentisterie pour les personnes handicapées.
Pour le comité, la prochaine étape consiste à élaborer des études de cas qui serviront d’exemples pour enseigner divers aspects du programme. « Le programme, tel qu’il est, n’exige pas que les étudiants en médecine dentaire soient en mesure de prodiguer des soins spéciaux, mais plutôt qu’ils sachent où et comment orienter les personnes qui en ont besoin », explique le Dr Friedman.
Ce document montre aussi un important changement de paradigme : l’iADH fonde sa définition des soins spéciaux sur la Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé de l’Organisation mondiale de la santé et non pas sur la Classification internationale des maladies, ce qui accorde une importance accrue à la dimension sociale de la maladie qui peut avoir une incidence directe ou indirecte sur les soins buccodentaires. « Selon l’organisation des services dans un pays, les personnes aux besoins spéciaux peuvent inclure par exemple les démunis, les prisonniers et les réfugiés », ajoute le Dr Friedman.
Pour en savoir davantage sur les activités et initiatives de l’iADH, consultez le site http://www.iadh.org.
Écoutez l'entrevue du Dr Friedman (en anglais)
Le Dr Friedman élabore sur l’enseignement et l’évaluation des aptitudes communicationnelles
Le Dr Friedman élabore sur l’enseignement des soins spéciaux en dentisterie