Pour bien des Canadiens, la fin de l’été est toujours bien occupée. C’est une période remplie de promesses, où les enfants rentrent à l’école, les enfants plus âgés quittent le nid familial pour aller à l’université et certaines familles préparent leur chalet pour l’hiver. C’est une période de l’année aussi importante pour l’ADC en raison du congrès mondial de la Fédération dentaire internationale (FDI). Cette année, j’ai eu le plaisir de diriger la délégation de l’ADC à ce congrès, tenu à Istanbul, en Turquie, du 28 au 31 août.
À Istanbul, le Parlement dentaire mondial de la FDI a réuni des associations nationales qui représentent collectivement près d’un million de dentistes dans le monde. Les décisions de l’assemblée générale de la FDI influent sur l’avenir des soins buccodentaires au Canada et dans le reste du monde. Les déclarations de principe de la FDI ont une incidence sur les décisions d’autres organismes internationaux, dont l’Organisation mondiale de la santé, et orientent les politiques gouvernementales sur la santé buccodentaire.
À titre de porte-parole des soins buccodentaires du Canada, l’ADC continue à être très influente au sein de ce Parlement. Elle a apporté une contribution fort utile à l’élaboration des cinq déclarations adoptées cette année par l’assemblée générale, en particulier celles sur les diagnostics salivaires et sur la présence de bisphénol A dans les matériaux de restauration dentaire. Les contributions de l’ADC – avant le congrès et durant le Parlement – ont permis d’assurer l’exactitude scientifique des déclarations et leur conformité aux pratiques exemplaires de la prestation de soins buccodentaires.
La présence à ce congrès d’homologues étrangers permet de dégager les défis communs à notre profession. L’ADC a aussi l’occasion de tenir des réunions bilatérales et multilatérales avec des associations nationales de pays aux vues semblables aux nôtres, afin de discuter d’enjeux d’intérêt commun.
Le fait de comparer et de partager nos ressources avec des spécialistes de la médecine dentaire des quatre coins de la planète nous permet d’apprendre de l’expérience des pays qui utilisent d’autres modèles de traitement et où le niveau d’intervention de l’État est différent. Ces collaborations servent à mieux comprendre les grands facteurs qui façonnent l’avenir de la dentisterie, comme les fournisseurs de soins de santé de niveau intermédiaire, la corporatisation, les programmes sociaux gouvernementaux et la dentisterie socialisée. Nous avons aussi discuté de ressources humaines en médecine dentaire, d’éducation, d’immigration et de programmes de traitement pour les aînés dans les établissements de soins de longue durée.
Le congrès de 2013 était particulièrement important parce que l’ADC a eu le privilège de présenter et de parrainer une délégation de l’Afghanistan. La délégation de l’ADC était ravie d’être accompagnée des Drs Farzana Nawabi et Hasamuddin Alamya, respectivement présidente et vice-président de l’Association dentaire afghane. La création de cette association nationale et son adhésion à la FDI sont le fruit de la collaboration d’une année entre l’ADC, le Corps dentaire des Forces canadiennes et nos confrères de l’Afghanistan. L’adhésion à la FDI devrait consolider la profession dentaire en Afghanistan. Cette réussite a été remarquée sur la scène internationale et a fait mieux connaître l’ADC à ce congrès.
Les dentistes praticiens font souvent peu de cas de la défense d’une cause à l’échelle internationale. Or, mon expérience auprès de la FDI m’a appris que les efforts déployés pour consolider notre profession grâce à des collaborations internationales permettent de travailler en faveur de notre objectif collectif, qui vise à assurer une santé buccodentaire optimale au grand public. Le congrès de la FDI est aussi rempli de promesses pour la profession dentaire dans le monde.