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Noma (cancrum oris) is an orofacial gangrene, which during its fulminating course causes progressive and mutilating destruction of the infected tissues. The disease occurs mainly in children with malnutrition, poor oral hygiene and debilitating concurrent illness. Noma is well documented in the literature, but because most patients do not report to a doctor until the disease is at an advanced stage, its onset and progression remain a mystery. This case report, with a survey of recent relevant literature, highlights the different stages in the development of tissue necrosis, including onset and progression, with an emphasis on the need for early diagnosis and prompt treatment.Le noma (cancrum oris) est une gangrene buccofaciale qui, durant sa fulminanteévolution, entraîne la destruction progressive et mutilante des tissus infectés. La maladie se manifeste surtout chez des enfants qui souffrent de malnutrition et d'une maladie débilitante concomitante et dont l'hygiène buccodentaire est déficiente. Selon l'Organisation mondiale de la Santé, l'incidence du noma a connu une progression alarmante au cours des 10 dernières années. Les auteurs du présent article documentent l'évolution du noma chez un enfant, depuis l'apparition jusqu'à une phase tardive de la maladie.Un garçon de 9 ans présentait une tuméfaction douloureuse depuis 4 jours, du côté droit de la figure, qui avait été précédée une semaine plus tôt par laformation d'un ulcère ipsilatéral dans le coin de la bouche. L'enfant était mal nourri et ne pesait que 11,5 kg. Lors du premier examen, sa température était de 39 °C, mais tous ses autres signes vitaux étaient normaux. L'examen extra-buccal a révélé une tuméfaction sensible, de 4 sur 6 cm. Un ulcère de 2 sur 1 cm dans la muqueuse buccale droite s'étendait du coin droit de la bouche jusqu'à la région prémolaire. Ces premières manifestations étaient évocatrices de lacellulite. Aucun foyer d'infection dentaire ou parodontal n'était évident. Les analyses hématologiques ont révélé la présence d'anémie et une vitesse de sédimentation globulaire accélérée. Le premier jour, la lésion a été drainée par voie intra-buccale. Le patient a ensuite été hospitalize sous les soins d'un pédiatre qui soupçonnait unebronchectasie. Il y a eu poussée infectieuse, et une coloration noir bleutée est apparue surles pourtours de la lésion : c'est alors que le diagnostic de noma a été posé. Un traitementénergique a été instauré, avec administration parentérale d'antibiotiques et de liquides pour assurer l'équilibre électrolytique. Une fois l'état de l'enfant amélioré, les parents ont insisté pour qu'il obtienne son congé. Il a donc quitté l'hôpital, malgré l'avis contraire des médecins, et des antibiotiques par voie orale lui ont été prescrits. L'enfant est revenu 2 semaines plus tard, présentant une réactivation de l'infection. Il a été admis à l'hôpital, où sa plaie a été pansée et des médicaments à action générale lui ont été administrés. Le patient n'a toutefois pas réagi au traitement et son état s'est détérioré : une fistule orocutanée s'est formée et a été suivie d'une nécrose complète avec exposition de l'os cette manifestation est caractéristique du noma. Pour des raisons financières, les parents ont à nouveau insisté pour que l'enfant quitte l'hôpital, et le patient n'a pu être suivi.Le noma peut être traité avec succès, mais il laisse une vilaine cicatrice causée par les complications. Il peut également s'accompagner d'autres complications générales (toxémie, déshydratation, bronchopneumonie) et peut aussi entraîner la mort.L'intérêt de cette étude de cas tient au fait que les cliniciens ont rarement la possibilité d'observer et de traiter le noma dès les premiers signes de la maladie. Le rapport résume également de récentes mises à jour sur les causes et l'évolution de la maladie, qui pourront guider le clinicien dans la prise en charge de cette maladie dévastatrice. Cette prise en charge doit être faite par une équipe réunissant un dentiste, un spécialiste de la chirurgie maxillofaciale et un pédiatre. Enfin, compte tenu de la gravité de la maladie, des mesures devraient être prises à l'échelle mondiale pour en favoriser l'éradication.