L'objectif de cette étude de cas était d'obtenir des renseignements de première main au sujet des conséquences fonctionnelles d'une intervention cosmétique visant à fourcher la langue sur la prononciation et la motilité linguale. Un patient qui avait pratiqué l'opération sur lui-même a été interviewé et a subi une évaluation de la motilité linguale, de même qu'un examen échographique. La motilité de sa langue était légèrement réduite en raison de la cicatrisation des tissus.La prononciation a été évaluée comme tout à fait intelligible et hautement acceptable par 4 évaluateurs, même si 2 ont remarqué des distorsions légères des consonnes sifflantes s et z. L'échographie en 3 dimensions a montré que la synergie entre les 2 côtés de la langue était préservée. Un sillon postérieur notablement profond au niveau du muscle génioglosse a indiqué une compensation pour la réduction de la longueur de la langue. On a conclu que l'intervention visant à fourcher la langue n'avait pas compromis de manière significative l'intelligibilité de la parole du participant, ni la motilité de sa langue.