Objet : Le but de cette étude était de déterminer la précocité d'apparition des problèmes musculosquelettiques au cours de la profession dentaire, en comparant la prévalence des symptômes en question dans une population d'étudiants en médecine dentaire de Sardaigne (Italie), dans un échantillon témoin d'étudiants en psychologie de la même université et dans un échantillon d'étudiants en médecine dentaire du Liban.Méthodologie : Cent quatorze étudiants en médecine dentaire provenant de l'Université de Cagliari (Cagliari, Sardaigne, Italie) ont été interrogés par questionnaire au sujet de la présence de plusieurs symptômes du haut du corps. Les réponses qu'ils ont données ont été comparées à celles de 2 populations différentes, soit 114 étudiants en psychologie de la même université, assortis pour l'âge et le sexe, et 178 étudiants en médecine dentaire de l'Université de Saint Joseph (Beyrouth, Liban). Les étudiants en psychologie ont été choisis pour la comparaison en raison de la dissimilitude générale entre leur activité quotidienne et celle des dentistes.Résultats : Les étudiants en médecine dentaire de l'Italie et du Liban n'ont pas été différents quant à la présence des symptômes. Cependant, les étudiants en médecine dentaire de l'Italie différaient des étudiants en psychologie à un seul égard, les premiers ayant signalé davantage de douleurs au bas du dos. Le mal de tête était le symptôme le plus prévalent dans les 3 groupes et il était plus prévalent chez les femmes. Toutefois, cette différence entre les sexes n'a pas atteint la signification statistique pour les étudiants en psychologie.Conclusions : L'apparition des symptômes musculosquelettiques chez les étudiants en médecine dentaire, même après une période relativement courte de formation clinique, donne à penser qu'on devrait inclure l'ergonomie dans le système d'éducation afin de réduire les risques pour les praticiens.