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Cette étude restreinte d'une période de l'enseignement de la prosthodontie qui s'étend sur 2 carrières révèle qu'il y a eu des changements et que davantage sont à prévoir. Les changements passés ont été déterminés par le milieu dans lequel ils se sont produits et par la manière dont les enseignants comprenaient l'apprentissage. Les installations physiques dans lesquels ils enseignaient et le progrès de la profession (tant sur le plan clinique que sur le plan politique) étaient des éléments importants de ce milieu.Un sondage effectué en 1968 illustre où on mettait alors l'accent dans l'enseignement de la prosthodontie clinique. Les questions portaient sur le matériel et les techniques utilisés pour l'enseignement des diverses procédures. Aucune mention n'était faite de la théorie de l'éducation ou des techniques pédagogiques. La littérature prosthodontique de l'heure respectait l'opinion de l'«expert». La croyance dans les répercussions futures de la prévention a poussé bon nombre à mettre en doute l'avenir de la discipline. Or, depuis le début du millénaire, il semble y avoir un besoin croissant pour des appareils prosthodontiques amovibles en raison de la population vieillissante, et ce malgré une baisse prévue dans les taux d'édentation relativement à l'âge.Le soutien organisationnel pour définir la spécialité de la prosthodontie en vue d'englober une large gamme de restaurations dentaires et de soins connexes a favorisé un engagement à améliorer les recherches et l'enseignement. Tant au Canada qu'aux États-Unis, les associations comprenant uniquement des membres ayant les diplômes requis sont devenues les porteparole officiels de la discipline en dentisterie organisée. Plus tard, le même modèle a été adopté au niveau international.Les enseignants offrant un enseignement supérieur dans cette discipline et disposant de meilleures installations physiques dans lesquelles travailler ont joué un rôle de premier plan dans ces améliorations. En outre, il existe maintenant au Canada des fonds et des conférences didactiques régulières consacrés à l'efficacité de l'enseignement de la prosthodontie.Par ailleurs, des enseignants ont dépassé la matière de la discipline afin d'en faire mieux comprendre les théories d'enseignement et d'apprentissage. Les schémas, le traitement de l'information et l'enseignement localisé sont des théories pouvant s'appliquer à l'enseignement de la prosthodontie. Ces théories peuvent avoir un impact sur la façon de présenter l'information clinique le plus efficacement possible dans le milieu de l'enseignement.Le style cognitif de l'étudiant est un autre facteur à prendre en compte. Les étudiants en médecine dentaire tendent à appréhender la réalité de façon analytique, en envisageant chaque élément séparément (indépendance du champ) et, comme tels, préfèrent ordinairement une structure pour leur apprentissage. Ces théories vont sans doute influer sur les toutes dernières stratégies pédagogiques en train d'être élaborées.Les enseignants vont continuer à innover et à adopter de nouvelles méthodes comme la dentisterie fondée sur les faits et l'apprentissage par problèmes. Toutefois, l'attrait du financement pour la recherche et les attentes des institutions vont probablement avoir une incidence sur la façon dont ils consacreront leur temps et leur énergie. Il s'ensuivra que les facultés ne diminueront pas leur dépendance à l'égard des enseignants à temps partiel qui exercent dans la pratique privée et dont le point de vue est valable pour certains aspects de l'enseignement clinique.Toutefois, on ne peut s'attendre à ce qu'ils soient pédagogiquement préparés pour traduire les résultats de recherche et les transposer dans des applications cliniques à l'intention des étudiants. La formation du professionnel, marquée par l'accès aux premiers principes et nécessaire pour les prises de décision, demeurera un défi important. L'enseignement de la prosthodontie continuera d'évoluer, mais il subira l'influence des milieux institutionnelset professionnels.