SOMMAIRE
Objectif : Le dysfonctionnement de l’articulation temporomandibulaire (ATM) est souvent causé par le déplacement discal. L’examen de l’ATM par imagerie par résonance magnétique (IRM) permet d’obtenir un taux d’exactitude de 95 % dans l’évaluation de la position et de la forme du disque. Diverses techniques de restauration sont utilisées pour traiter le déplacement discal. Plusieurs auteurs ont toutefois relevé un manque de corrélation entre le déplacement discal observé à l’IRM et l’étendue de la douleur et du dysfonctionnement de l’ATM. L’objectif de cette étude était de déterminer si une corrélation pouvait être établie entre, d’une part, les résultats de l’IRM indiquant différents degrés de déplacement du ménisque articulaire de l’ATM et, d’autre part, la présence de signes et de symptômes cliniques de la douleur chez des patients atteints d’un trouble clinique de l’ATM.
Matériel et méthodologie : Un examen par imagerie a été fait de 144 ATM (72 patients). Le déplacement de la bande postérieure du ménisque par rapport au condyle a été quantifié comme léger ou important.
Résultats : Un déplacement du disque a été observé dans 45 (54 %) des 84 articulations symptomatiques et 13 (22 %) des 60 articulations asymptomatiques. Parmi les 84 articulations symptomatiques, 31 (37 %) présentaient un déplacement discal avec réduction et 14 (17 %) un déplacement sans réduction. Dans ce dernier groupe, un déplacement important de la bande postérieure (8 ou 9 h) a été noté sur 11 (79 %) des 14 articulations, tandis que 21 % montraient un déplacement léger (10 h). Quarante-sept (47 %) des 60 articulations cliniquement asymptomatiques ne présentaient aucun signe de déplacement discal à l’IRM et 13 (22 %) montraient un déplacement avec réduction; aucun déplacement sans réduction n’a été observé sur les articulations asymptomatiques. Une différence statistiquement significative (54 % c. 22 %; p < 0,001) a été observée entre les articulations symptomatiques et asymptomatiques, en ce qui a trait à la manifestation de déplacement discal. La différence n’a toutefois pas été statistiquement significative dans les cas de déplacement discal avec réduction à l’ouverture de la bouche (37 % c. 22 %; p = 0,06).
Conclusions : Une bonne corrélation a été établie entre le déplacement discal observé à l’IRM et les symptômes cliniques dans les cas de déplacement important, ainsi que de déplacement sans réduction. Aucune différence statistiquement significative n’a cependant été observée entre les articulations symptomatiques et asymptomatiques dans les cas de déplacement léger avec réduction, ce qui laisse croire que d’autres causes devraient être examinées.
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