Une étude concertée sera menée par l’Ordre des dentistes du Québec et une équipe interdisciplinaire de chercheurs de l’Université de Montréal, de l’Université McGill et du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) afin de déterminer si la maladie parodontale et la perte de dents ont une incidence sur l’apparition du cancer colorectal.
L’étude se penchera sur les potentiels liens de causalité entre plusieurs facteurs reliés à la santé buccodentaire et le cancer colorectal. Plus particulièrement, les chercheurs principaux, les Drs Igor Karp et Elham Emami de l’Université de Montréal, émettent l’hypothèse que l’édentulisme pourrait augmenter le risque de développer un cancer colorectal, car les personnes édentées peuvent éprouver de la difficulté à manger des fruits et des légumes. Elles sont ainsi plus susceptibles d’éviter des aliments qui pourraient aider à prévenir l’apparition du cancer colorectal et de consommer des types d’aliments qui pourraient augmenter le risque de cancer, dont les sucres raffinés.
« Nous pensons que ce comportement pourrait mettre leur santé en péril et augmenter leur probabilité de développer un cancer, explique la Dre Emami. Il s’agit de la première étude épidémiologique spécialement conçue pour étudier le rôle étiologique de l’édentulisme et de la maladie parodontale quant à l’apparition du cancer. »
Selon la Dre Emami, le Québec présente des taux particulièrement élevés d’édentulisme : près de 40 % des Québécois de 65 ans et plus sont édentés, l’un des taux les plus élevés au Canada. En comparaison, le taux moyen au Canada pour cette tranche d’âge se situe aux environs de 20 %.